Mobilité Erasmus 2025-2026 : retour d’expérience
L’UFR de Langues et de Cultures Étrangères encourage fortement la mobilité afin de permettre aux étudiants d’approfondir leurs connaissances et de leur permettre de vivre ce qu’ils ont tant étudié.
Nous leur avons posé quelques questions en fonction de leur statut face à la mobilité.
Étudiante qui part bientôt en mobilité :
Qui es-tu ? Où et quand pars-tu ?
Je suis Garance, étudiante en 3e année de licence LLCER Mondes européens et internationaux, avec une spécialité en italien et en mondes anglophones. J’ai pour projet de partir au semestre prochain en Italie, dans la ville de Bari, dans les Pouilles, afin de consolider les connaissances que j’ai acquises tout au long de mes études.
Pour toi, une mobilité signifie quoi ?
Pour moi, une mobilité est le fait de partir vivre dans un pays étranger pendant une période qui peut être considérée comme longue (minimum un semestre). Cette mobilité est à l’origine de grands changements. On gagne en maturité très rapidement car on est placé dans un environnement que l’on ne connaît pas, que ce soit pour l’administratif ou pour la vie quotidienne. Une mobilité permet de s’émanciper et de grandir drastiquement. On se fait des amis que l’on n’aurait jamais rencontrés si l’on était resté chez soi, on fait des activités qu’on n’aurait jamais pu faire, on visite les villes alentour, on découvre un nouveau système éducatif (dans le cadre d’Erasmus) ; on se crée des souvenirs inoubliables.
Quelles sont les motivations de ton départ ? Qu’attends-tu de ta mobilité ? Quelles sont tes attentes ?
J’ai décidé de partir en Erasmus car je suis en licence de langues avec une spécialité sur l’Italie, et c’est pour moi la meilleure manière de consolider et d’améliorer mon niveau d’italien, tout en en apprenant plus sur le pays que j’étudie depuis tant d’années. J’ai choisi une petite ville du sud du pays pour changer d’environnement : j’ai toujours vécu à Paris, donc cela va me transformer. J’aimerais améliorer mon italien et pourquoi pas apprendre la langue régionale, le barese. J’espère me faire des amis avec qui je pourrai rester en contact. Mais j’essaie de ne pas avoir d’attentes particulières : il peut être très dur d’arriver dans un pays, d’avoir des attentes et de ne pas les voir se réaliser.
As-tu des appréhensions ? Si oui, lesquelles ?
Je n’ai pas spécialement d’appréhensions, si ce n’est concernant le côté universitaire : les modalités d’examen ne sont pas les mêmes en Italie et en France. En Italie, les examens sont principalement oraux ; j’espère donc que les professeurs seront indulgents envers mon niveau de langue et mon accent.
Étudiante actuellement en mobilité :
Qui es-tu ? Où es-tu actuellement ?
Je suis Nina, étudiante en LLCER Mondes européens et internationaux, et je suis actuellement en échange Erasmus à Madrid, à l’UAM.
Pour toi, une mobilité signifie quoi ?
Pour moi, une mobilité, c’est s’immerger dans une culture qu’on a pu (ou non) étudier de loin auparavant. Cela permet d’ouvrir son esprit, de découvrir la diversité, d’apprendre à communiquer dans une autre langue.
Est-ce que cela correspond à ce que tu attendais ?
Oui, cela correspond parfaitement à ce que j’attendais. Je n’avais pas vraiment d’attentes ; je savais seulement que j’allais découvrir le système académique espagnol, la ville, la culture, et échanger avec des locaux.
Qu’est-ce qui t’a fait le plus peur avant de partir ?
Je n’avais pas forcément peur, mais je craignais peut-être de ne pas complètement m’immerger dans la culture en passant uniquement du temps avec des étudiants internationaux ou français (même si cela reste une forme de diversité). Je voulais vivre mon expérience avec des locaux également.
Étudiantes actuellement en mobilité à Paris 8
Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Pourquoi avoir choisi Paris 8 ?
Alessandra :
Je suis Alessandra, je suis italienne et je suis à Paris depuis environ deux mois. J’ai choisi cette université car je voulais faire mon Erasmus à Paris et, en même temps, continuer mes études en traduction. Paris 8 propose des cours compatibles avec ceux de mon université à Trieste, en Italie.
Lucia :
Je m’appelle Lucia et je suis une étudiante italienne actuellement en Erasmus à Paris 8. Je viens d’Alberobello, dans les Pouilles, mais j’étudie les langues et la traduction à l’université de Trieste, dans le nord. Je suis arrivée à Paris il y a deux mois et j’ai choisi Paris 8 pour deux raisons : en tant qu’étudiante en français, j’ai toujours rêvé de venir vivre quelque temps à Paris pour améliorer mes compétences. Ensuite, Paris 8 m’a tout de suite convaincue car ce n’est pas une université comme les autres : j’ai remarqué une attention particulière pour les arts et les sciences humaines, et même le choix des langues disponibles était très intéressant.
Pour toi, une mobilité signifie quoi ?
Alessandra :
Pour moi, une mobilité, c’est une expérience unique, qui me permet non seulement de pratiquer davantage la langue (ce qui m’intéresse en tant qu’étudiante en langues), mais aussi de me plonger pleinement dans la culture d’un autre pays. C’est aussi un défi : un moyen de sortir de sa zone de confort !
Lucia :
Pour moi, une mobilité signifie avoir la possibilité de sortir de sa zone de confort. Selon moi, tout le monde devrait vivre une expérience comme celle d’Erasmus au moins une fois dans sa vie, car cela permet de progresser, de découvrir de nouvelles choses, d’essayer des cours qui ne sont pas disponibles dans son université d’origine, et de rencontrer de nouvelles personnes. À ce propos, même si je suis une personne très timide, j’essaie de me mettre à l’épreuve pour affronter mes difficultés (même si ce n’est pas toujours facile).
Comment as-tu réussi à t’intégrer dans l’université ? Quelles étaient tes attentes ?
Alessandra :
Ce qui m’a aidée à m’intégrer en arrivant, c’est sûrement la semaine d’accueil. Elle m’a permis de rencontrer d’autres étudiants Erasmus, de me faire de nouveaux amis et de m’orienter un peu plus dans l’université, qui est très grande. Heureusement, des étudiantes françaises sont venues à mon secours dans ma panique initiale pour m’aider à trouver des cours et m’inscrire (ce que l’université devrait vraiment améliorer ou au moins mieux accompagner).
Je dois avouer que j’avais des attentes plus élevées concernant la structure et l’organisation de l’université. Mais cela reste un nouveau lieu et une nouvelle expérience à emporter avec moi. De plus, la bibliothèque est très belle !
Lucia :
Honnêtement, il n’a pas été facile de s’intégrer, principalement à cause de problèmes d’organisation au sein de l’université. Cependant, la semaine d’accueil m’a vraiment aidée : j’ai pu rencontrer d’autres étudiants Erasmus, visiter l’université et comprendre un peu mieux son fonctionnement. J’ai aussi adoré les visites guidées : les guides nous ont montré des endroits cachés et moins connus de Paris. Par exemple, nous avons visité Montmartre et le Sacré-Cœur, le Marais, nous sommes allés dans plusieurs pubs avec d’autres Erasmus… On s’est beaucoup amusés.
Concernant mes attentes, je pensais simplement qu’il serait plus facile de me faire des amis français. Les gens ici semblent un peu plus réservés ; chacun pense à soi et personne ne s’est vraiment intéressé à devenir ami, ce que je trouve un peu triste. Je sais que tout le monde n’est pas comme ça et qu’il n’est pas toujours facile d’aborder quelqu’un qu’on ne connaît pas, mais je m’attendais à ce que ce soit plus simple. Heureusement, j’ai quand même rencontré des étudiantes françaises très gentilles et sympathiques, avec qui je m’amuse beaucoup.
Je pensais aussi que l’inscription aux cours serait plus simple. Cette année, l’université utilisait une nouvelle plateforme et il y a eu des problèmes, même pour les étudiants français. Pour les étudiants Erasmus, cela a été encore plus difficile, car il était impossible de trouver les cours, et ni les professeurs ni le secrétariat ne savaient vraiment comment nous aider.
Qu’est-ce qui t’a rassurée en arrivant à Paris ?
Alessandra :
En arrivant à Paris, je me suis sentie un peu perdue. C’est une ville beaucoup plus grande que la mienne en Italie, mais c’est aussi ce qui fait sa force ! Il y a toujours de jolies choses à faire et des lieux merveilleux à visiter. Je suis très contente d’avoir choisi Paris.
Lucia :
En arrivant à Paris, je me suis sentie un peu désorientée car c’est une ville très grande, et je suis habituée à des environnements plus petits. Mais après cette période initiale, je suis tombée amoureuse de Paris et du fait qu’il est impossible de s’y ennuyer. Il y a toujours beaucoup de choses à faire, à visiter et, surtout, beaucoup de restaurants à tester !
Étudiante qui est revenue de mobilité :
Qui es-tu ? Où et quand es-tu partie ? Dans quel cadre ?
Je suis Rebecca, étudiante en 2e année de master Études transculturelles et transnationales (ETT). J’ai pu partir dans le cadre de mes études pour six mois en Erasmus, en 3e année de licence Études européennes et internationales, à Barcelone, en Espagne.
Cette mobilité m’a permis d’améliorer mes connaissances sur les coutumes espagnoles et catalanes, de prendre part à des événements culturels comme les castells, de découvrir les milieux underground de Barcelone, et de me mêler à la vie locale.
Pour toi, une mobilité signifie quoi ?
La mobilité a été, pour moi, un moyen de mettre en pratique ce que j’avais étudié, observé et souhaité approfondir dans les cultures espagnole et catalane. Cet échange à Barcelone m’a permis de pratiquer l’espagnol et le catalan dans la vie quotidienne, en sortant du cadre strictement scolaire : j’ai pu utiliser un langage moins académique.
Comment as-tu choisi ton pays d’accueil ? Est-ce que tu repartirais en échange ?
J’ai choisi ce pays car l’Espagne relie plusieurs territoires autour d’une langue, et j’apprenais en parallèle le catalan. Barcelone m’a semblé être le choix le plus judicieux.
Si c’était à refaire, je resterais un an et non six mois ! Étant en M2, j’en profiterais pour élargir mes connaissances sur place et développer davantage mon collectif de promotion des cultures afro-descendantes.
Étudiante qui était en mobilité à Paris 8 :
Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Pourquoi avoir choisi Paris 8 ?
Bonjour ! Je m’appelle Jelena et je viens de Milna, sur l’île de Brač, en Croatie. J’étudie l’italien et la théologie à l’Université de Zadar. J’ai commencé ma mobilité en septembre 2024 et l’ai terminée en juillet 2025.
J’ai choisi Paris 8 parce que je voulais étendre mes connaissances et mes compétences. Je voulais sortir de ma zone de confort et Paris 8 a été le choix parfait. Après avoir fait des recherches, j’ai vu que Paris 8 était l’université idéale car elle est inclusive, tolérante, ouverte d’esprit et accueillante. De plus, la raison principale de mon choix est son département d’études italiennes académiques avancées.
Pour toi, une mobilité signifie quoi ?
Pour moi, une mobilité signifie sortir de sa zone de confort, explorer le monde et élargir sa vision. On peut tellement s’enrichir grâce à une mobilité, que ce soit par de nouvelles expériences, de nouvelles amitiés ou de nouvelles connaissances. On grandit beaucoup lors d’une mobilité, on mûrit et on devient en quelque sorte plus sage. Rencontrer un grand nombre de personnes venant du monde entier, qui vivent leur mobilité en même temps que nous, est très enrichissant. Elles ont l’opportunité de découvrir notre culture et vice versa.
Qu’attendais-tu le plus en arrivant à Paris 8 ?
Honnêtement, je m’attendais à être seule pendant mon année d’Erasmus, mais certains étudiants de Paris 8 sont très accueillants envers les étudiants Erasmus : ils m’ont beaucoup aidée à m’adapter et à m’orienter. J’ai eu la chance de rencontrer des étudiantes qui étaient là pour moi. Je suis encore en contact avec elles et je suis très reconnaissante de les avoir rencontrées.
Est-ce que cela t’a motivée à repartir en mobilité ?
Cela m’a effectivement motivée à revenir à Paris, ce que je suis en train de faire. Je suis actuellement en stage chez ÉCU (European Independent Film Festival) pour deux mois.
Cette expérience m’a rendue plus ouverte et plus sûre de moi.
Étudiants qui ne partent pas en mobilité :
Qui es-tu ?
Eva :
Hello ! Je m’appelle Eva, je suis étudiante, déléguée et tutrice en 3e année d’Études européennes et internationales (LEEI, LLCER espagnol).
Rochdi :
Je m’appelle Rochdi et je suis étudiant en 3e année de licence LLCER Mondes anglophones.
Pour toi, une mobilité signifie quoi ?
Eva :
Pour moi, partir en mobilité, c’est vivre dans un autre pays pour découvrir sa culture, ses paysages… En bref, découvrir une culture qui t’est étrangère afin de t’enrichir !
Rochdi :
Pour moi, la mobilité, c’est la capacité et la possibilité qu’a un·e étudiant·e de partir vivre dans d’autres pays.
Pourquoi ne pars-tu pas ?
Eva :
Je devais partir en troisième année, mais j’ai préféré rester finir ma licence à l’université afin de boucler ce que j’avais commencé au sein de l’UFR.
Rochdi :
Je ne pars pas en mobilité parce que je ne peux pas me le permettre pour des raisons familiales : je vis chez mes grands-parents et il m’arrive de devoir garder mes petites cousines. De plus, j’ai un peu peur de voyager avec mon titre de séjour. Je suis arrivé en France il y a trois ans pour mes études, mais j’ai vécu toute ma vie en Algérie.
Souhaites-tu faire une mobilité dans le futur ?
Eva :
J’aimerais effectuer une mobilité en dernière année de master pour découvrir d’autres horizons et, pourquoi pas, conclure mon cycle universitaire de cette manière si je ne poursuis pas en doctorat.
Rochdi :
Si j’arrive à régler mes soucis familiaux, je pense que je partirai beaucoup en mobilité car j’ai envie d’enrichir ma culture et mes connaissances acquises lors de mes études. Si je pars, ce serait pour des raisons professionnelles : j’aimerais essayer de créer des micro-entreprises un peu partout pour voir comment elles fonctionnent et se développent sur différents territoires.
Je considère cependant que je suis déjà en mobilité puisque je suis arrivé en France il n’y a pas si longtemps.
